
Comment trouver ma place ?
Comment trouver ma place? Imagine-toi dans un parking souterrain. Je ne sais pas pour toi mais pour moi c’est l’horreur! Tu descends dans les étages à la recherche d’une place. Ta place. Parfois tu la choisis. Parfois tu prends celle qui reste. Il en est de même dans la vie, non? Celle qu’on te donne ou celle qu’on te laisse. Désolé! Pas de place. Ou alors entre deux personnes, deux situations. La place dont tu t’empares. Ou que tu revendiques. Ou que tu abandonnes. en te disant : » Trop dur ! «
Je cherche encore ma place? Incroyable!

Tout de même je suis censée l’avoir trouvée ma place. Dans ma vie professionnelle, familiale. Sentimentale. Et pourtant… Nous sommes nombreux à la chercher encore, et quand la vie nous ressert le plat, à nouveau ça bloque. On ne perçoit plus que le grain de sable dans les rouages, et nous voilà plongés dans le découragement voire la détresse. Suis-je destinée à ne jamais me poser? Vertige…
Ma place dans la famille
Enfant non désiré, deuxième de la fratrie, notre place dans la famille nous saute souvent au visage, alors que les enjeux semblent désormais bien loin de nous. As-tu remarqué comme les rivalités se font jour facilement à Noël, pendant les grandes vacances, quand tout devrait être serein? « De toute façon, maman a toujours préféré mon frère… « C’est toujours moi qui dois m’occuper de nos parents… »
Ma place dans une lignée
Pour peu que, comme c’est mon cas, nos parents nous aient eus jeunes et que nos enfants aient été pressés de fonder une famille, on se retrouve très vite à la place de grand-parent. Pas facile alors de s’accommoder de toutes ces identités qui se télescopent : mère, grand-mère, fille de… Nos enfants semblent penser que notre accomplissement va désormais exclusivement par la contemplation et la garde de leur progéniture. Notre mère nous reproche de ne pas assez nous occuper d’elle. On a envie de crier : et ma place de femme dans tout ça? J’ai encore envie de bouger, de chanter, de séduire. Pas très facile !
Ma place dans la vie d’une personne
Nouvelle rencontre, nouvel amour. Nous nous découvrons avec enthousiasme mais… l’amoureux n’est pas seul, comme nous d’ailleurs. Il arrive avec son sac à dos. Nous aussi. À l’intérieur, nos ex respectifs.
Ah ! Les ex ! Il m’a fallu deux chapitres entiers dans Poursuivons l’aventure! pour traiter la question. Quelle est ma place? En regard d’une épouse qui a été légitime et qui par bien des aspects est encore bien présente, qui suis-je? As-tu remarqué le nombre hommes divorcés qui disent encore MA femme? Hallucinant! Si la personne est veuve c’est encore pire! Le défunt est difficile à oublier. Et forcément idéalisé, même si on s’en défend. Lise, une de mes héroïnes est persuadée de pouvoir envisager une autre relation. Mais son inconscient parle si fort que son ex mari disparu lui apparaît comme un géant, planté dans l’entrée de son appartement !
Personne d’autre que moi ne me donnera ma place



Autant en être conscient! Cela évite de perdre du temps. On aimerait que ce soit facile, fluide, que chacun soit à sa juste place. En un mot, qu’il y ait la place pour tout le monde. Or la place, cédée ou obtenue de haute lutte, implique toujours un rapport de force et donc un vainqueur et un vaincu.
Je suis OK ou non?
Comme on le voit en analyse transactionnelle, il s’agit d’une relation où l’un des deux est OK et l’autre pas. Je ne suis pas OK pour assurer systématiquement l’intendance lors de vacances familiales; je ne suis pas OK pour m’effacer au profit d’une autre femme. Que faire? Je l’exprime?Mais Je passe pour une mégère ! Je me tais? La frustration que j’éprouve ressortira à coup sûr à un autre moment. Je me pose en victime. L’autre n’a donc aucune raison de modifier son comportement. Effet pervers du processus : comme l’affect s’en mêle, c’est précisément à la personne qui a généré mon mal être que je vais demander me comprendre et de m’aider. Mais, pour reprendre la terminologie de Karpman dans son triangle dramatique, je ne peux demander à mon bourreau d’être mon sauveur. Les deux postures sont antagonistes !
Trois fausses solutions
J’attaque
Je deviens agressive, je me mets en rage, je fais des scènes. Je conforte l’autre dans sa position.
J’essaie d’expliquer
D’expérience, peine perdue. La communication a des limites. Vouloir prendre sa place dérange. Essayez un peu en famille! Comme on le sait grâce à la PNL, la carte n’est pas le territoire. Nous avons tous notre vision du monde. Ceux qui te refusent ta place sont persuadés de leur bon droit. Souvent en toute bonne foi. Inutile de leur demander de se mettre à notre place !
Je quitte la place
Parce que c’est comme d’habitude. Je me sens découragée, lassée. C’est tellement compliqué que je préfèrerais presque rompre avec les personnes qui me sont les plus chères juste pour éviter ces souffrances répétitives. Ça s’appelle l’auto-sabotage !
Comment se sortir de ce piège et prendre vraiment sa place?



Comme chaque fois qu’on se trouve dans une situation inconfortable, incapable de s’affirmer et furieux contre soi de ne savoir le faire, on s’imagine qu’on n’a pas le CHOIX. C’est faux ! Je suis en train de relire le Traité de la servitude volontaire de La Boétie et la modernité de ces propos du XVIème siècle m’émerveille. N’est en servitude que celui qui l’accepte affirme l’auteur. Sinon, comment expliquer qu’un si petit nombre de gens puisse asservir la totalité d’un peuple ? Pourquoi accepter une place qui ne nous convient pas?
Prendre ses distances
Quand on n’a pas de place ou qu’on n’est pas à la bonne place, on a tendance à coller à la situation et même à la personne. Douloureusement. S’éloigner un peu permet de reprendre de l’oxygène. De retrouver son calme. Je ne parle pas d’un éloignement radical. Juste d’une distance temporaire. En profiter pour consoler sa petite-fille intérieure qui a tant besoin de nous. Ce que personne ne fera à notre place.
Attendre
En prenant une autre place. Mais pas celle qu’on veut nous donner. Choisir d’autres facettes de notre identité. Situation amoureuse bloquée? Se tourner vers ses amis. Attendre que l’orage passe. Que l’autre sorte de son bois. Faire un pas de côté.
Occuper son espace
Son lit King Size. Sa maison. Et aussi sa brasserie favorite. Et puis sa plage. Juste des lieux qui nous appartiennent. Et dans lesquels on se sent apaisée, en sécurité.
Adopter une attitude délicatement assertive



Exprimer son ressenti, bien sûr, mais aussi sa désapprobation. Nous ne sommes jamais obligés de conforter l’autre dans ses certitudes, même quand le rapport de force n’est pas de notre côté. La peur appelle le danger. À l’inverse, le courage paye souvent. Dire à un supérieur hiérarchique qu’on comprend ses raisons mais qu’on n’assurera pas cette mission qui nous déshonore, ça m’est arrivé. Zéro conséquence négative. Les chefs détestent les faibles. On peut commencer par des petits « non », nul besoin d’être héroïque. Et le plus difficile : le faire avec le sourire ! En un mot, refuser la place de relégation qu’on veut nous donner.
Faire confiance



Je me remémore les situations où j’ai été à ma place. Où je l’ai prise sans difficulté. Ça va bien finir par se débloquer. Parfois, on a besoin de se garer et quelqu’un s’en va juste à l’endroit où on voulait s’arrêter. As-tu remarqué ? As-tu d’autres solutions ? Partage-les dans les commentaires !