
Comment conjuguer disponibilité et liberté ?
Aujourd’hui jour 9 de mon défi ! Jusqu’au 31 décembre, je tire plusieurs fois par semaine l’une des 54 cartes du jeu-oracle Les portes de l’Intuition de Vanessa et Brigitte Barberade et je me laisse porter par son texte et son illustration. Puis, je partage avec toi le fruit de mes réflexions. La carte que je tire aujourd’hui, la disponibilité, m’inspire la question suivante : Comment conjuguer disponibilité et liberté?
Je ne peux pas être « un peu » disponible
C’est la première constatation ! Si quand mon amoureux me parle et que j’acquiesce distraitement, je ne suis pas disponible. Pas plus que quand je m’occupe d’un enfant en pensant à autre chose. Or la vie que nous menons nous invite au zapping : nous avons souvent l’esprit qui vagabonde lorsque nous accomplissons une tâche et même, c’est un comble, quand nous nous divertissons ! Et as-tu remarqué le nombre de gens qui, au restaurant consultent leur portable alors qu’ils sont accompagnés ! Or la disponibilité requiert l’entièreté de ma personne. C’est un choix qui m’engage.

Ma disponibilité pour les autres
La disponibilité est le plus souvent liée à l’idée de sacrifice. Dans le contexte judéo-chrétien dans lequel nous baignons, être disponible, c’est se tourner complètement vers le bien-être d’autrui, au risque d’aliéner sa propre liberté. Être à leur service, à leur disposition. Mais si nous ne fixons pas nos limites, nous risquons d’être entraînés dans une spirale infernale où nous ne nous appartenons plus. Je suis sûre que, comme à moi, ça t’est arrivé. En cause : notre difficulté à dire « non » !
Ma disponibilité pour mon amoureux
As-tu remarqué que quand nous nous engageons dans une histoire, nous, les femmes, avons tendance à faire de notre relation une priorité? Pas au début bien sûr ! Mais si nous avons l’impression d’avoir trouvé la bonne personne pour nous, nous avons la tentation d’aménager notre emploi du temps, peut-être renoncer à certaines activités que nous pratiquions… Bien sûr, l’envie d’être avec notre amoureux est compréhensible et nous avons envie d’approfondir la relation Mais… Je vais beaucoup te décevoir, il ne fera JAMAIS la même chose pour nous. C’est un fait ! Je te renvoie à notre éducation : nous avons été formatées pour faire plaisir et à considérer l’amour comme une priorité. Au plus fort du sentiment amoureux pour l’autre, nous consacrons spontanément notre temps et notre énergie au désir et aux besoins de l’autre. ATTENTION DANGER ! Pour t’en convaincre, relis mon article de la rencontre à l’amour durable !
Les hommes et la disponibilité
J’ai conscience d’énoncer une vérité de base, voire un poncif mais… Au risque de te décevoir, un homme n’est pas dans le renoncement. Il n’a pas été éduqué pour ça. Ses activités, ses amis, ses engagements, il va les garder. Pour lui, cela ne signifie pas nécessairement que tu passes après tout le reste. Car c’est bien ce que tu penses dans ces moments-là, non? Il ne va pas hiérarchiser, il va accumuler. Ce qui peut nous rendre folle ! Car dans ces moments-là, il n’est pas disponible pour nous. Mais si nous regardons la situation avec lucidité, il a sûrement raison ! Car le renoncement induit la frustration et l’agressivité. Ce que tu sacrifies aujourd’hui, ressortira plus tard en boomerang sous forme de reproche ou ressentiment. Donc ! Ravale ton ego et reviens sur terre ! C’est une opportunité pour toi !
Alors, comment conjuguer disponibilité et liberté?
Il serait donc possible de ne pas virer à la sale égoïste et à garder sa part de disponibilité? Bien sûr ! Mais concrètement, comment faire? Voici quelques suggestions.
Je choisis les moments où je me rends disponible
Ce qui nécessairement me laisse de la place pour me consacrer aux personnes que j’aime. Dans le jeu Les portes de l’Intuition, La carte d’aujourd’hui est illustrée par une valise transparente. À nous de la remplir comme nous le souhaitons ! Dans la deuxième partie de la vie, nous sommes souvent amenés à prendre soin de nos parents et c’est légitime. Nous occuper d’eux, oui. Nous oublier, non ! D’ailleurs quand je me sacrifie, qu’est-ce que je tente de réparer? Quelle gratification ai-je envie d’obtenir? Cela mérite réflexion !
En amour, je conserve ma disponibilité
Ce qui sous-entend du temps et de l’organisation ! Pour mes passions, mes cours de yoga, mes échanges avec mes amis… Et tout ce que tu souhaites ajouter ! Un équilibre pas facile à trouver parce qu’il y a tout de même un risque : il ne s’agirait pas qu’engloutis uniquement par des activités personnelles, nous nous perdions tous deux de vue ! C’est toute la question du choix dont je t’ai parlé il y quelques jours dans mon défi!



De la disponibilité pour me trouver
Je reviens à ma valise transparente. Je peux la remplir avec n’importe quoi, à ma guise. Je peux rester dans le « faire », accumuler des actions, rester dans un tourbillon où je ne vais pas me trouver. Je suis aussi libre de me rendre disponible pour quelque chose de plus grand : pour un rêve ou un idéal. M’ouvrir à des opportunités. Partir quelques semaines à Venise par exemple pour booster mon inspiration et accorder toute mon attention à l’écriture… Et, le plus important : être disponible pour soi nécessite des pauses : pour méditer, pour contempler la beauté du monde, pour se recentrer sur l’essentiel. Ma priorité absolue actuellement, bien que je peine à la mettre en oeuvre ! Ralentir, c’est mon objectif de l’année !
Ma liberté, mes choix
Finalement, quelle est la question? Comme toujours, combiner mes contraintes et ma liberté de choix, sans me considérer comme victime, des autres, du temps… Le libre-arbitre c’est la grandeur de l’homme, non? Je te laisse pour aller relire les philosophes !
Et toi, parviens-tu à te rendre disponible? En toute liberté? Partage ton expérience dans les commentaires !
Comments
Je pense que rester disponible pour les autres entraine un sacrifice de soi même et à la fin cela peut devenir frustrant, surtout si on s’entend dire: « Mais je ne t’ai rien demandé! » Etre disponible c’est renoncé à sa propre liberté et c’est vrai que la femme est plus proclive a se sacrifier. Ça doit être dans les gênes.
J’aimerais bien être un peu plus disponible pour moi-même, trouver un peu de liberté pour faire ce que je veux vraiment faire. Mais je dois être disponible en tant qu´´epouse, mère et maintenant grand-mère, tout cela ne me laisse pas beaucoup de temps pour moi-même. Que faut-il alors faire Dominique?
Je pense que c’est un travail de tous les instants ! Nos enfants comprennent difficilement que nous leur disions « non » ! Peut-être afficher d’abord dans son emploi du temps ce qui nous tient à coeur, même juste deux ou trois heures et tenir bon là-dessus, au moins? Qu’en penses-tu Annick?