
Comment apprivoiser la Solitude
Tristesse, vide, abandon? Ou bien tranquillité, recueillement? Ou encore passage obligé? À quoi nous ramène la solitude, en cette période de fêtes où tout le monde se doit d’afficher un air joyeux? Ces moments nous renvoient toujours à nous et à notre rapport aux autres. Alors, finalement, comment apprivoiser la solitude? Cet article s’inspire largement des discussions que j’ai animées cette semaine autour de la dédicace de mon livre Poursuivons l’aventure! Des hommes y ont participé ! Oui ! Donc, aujourd’hui j’emploie le masculin, pour les remercier de leur présence !

Comment définir la solitude?
Un état de fait
La solitude est d’abord un état de fait. Parfois choisie, souvent subie, elle nous contraint à la cohabitation avec une seule personne : nous-mêmes. Pourtant rien à voir entre la solitude de l’étudiante qui goûte enfin à la liberté et s’affranchit de sa famille et celle d’une personne fraîchement divorcée ou veuve qui l’appréhende après des années de vie commune. Alors, comment occuper ce vaste espace de temps? Supporter de ne pouvoir dialoguer avec personne, de n’avoir pas à partager les news, la météo, une pensée qui surgit spontanément? Certains, hommes ou femmes, vivent cette situation si douloureusement qu’ils tentent de s’enfuir de chez eux le plus souvent possible pour ne pas vivre ce tête-à-tête avec eux-mêmes.
Une impression tenace
As-tu remarqué comment soudain, le monde change quand tu n’es pas en couple? Une étrange frontière te sépare des autres. Désagréable expérience qui va parler aux femmes. Jamais tu n’aurais imaginé le regard méfiant d’une bonne copine mariée, à ce dîner auquel on t’a charitablement conviée. Et si tu étais une menace potentielle? Tout d’un coup, tu deviens suspecte. La pression sociale est souvent si forte que tu préfères parfois renoncer à certaines sorties. Par ailleurs, qui d’entre nous n’a pas éprouvé le vertige de la solitude dans un réveillon de jour de l’an, au théâtre ou à un spectacle de danse, dans toutes les circonstances où l’on meurt d’envie de partager une émotion sans en avoir la possibilité? Être seul dans la foule est parfois plus douloureux que de rester chez soi !
Impression, sentiment, réalité?
Difficile à démêler ! Passé le premier choc, le mot questionne notre identité. Dire « je suis seul(e) » me renvoie à mon être profond. Je me considère alors dans un état qui n’aura pas de fin, une sorte de no man’s land inéluctable. Mais ce n’est pas vrai ! Nous sommes nombreux à être entourés d’amis, d’avoir une famille sur laquelle nous pouvons compter. Et c’est une chance ! Une seule réalité objective donc : je vis seul(e), je ne partage pour l’instant pas ma vie avec une autre personne et je ne peux raisonnablement pas avoir d’idée de la durée de cette solitude. Tout le reste me ramène uniquement à un sentiment de tristesse, dont je sais bien au fond de moi qu’il n’est pas pérenne puisque rien dans notre vie n’est permanent. La solitude est donc bien une impression, à un instant T de notre vie.



Comment apprivoiser la solitude?
Alors, si nous admettons que nous ne pouvons nous baser que sur des impressions, comment changer notre perception des choses?
Une fabuleuse opportunité de retour à soi
Vivre seul(e), c’est avoir la chance de tester notre estime de soi. Et si nous considérons que nous n’avons de valeur qu’en couple, il est grandement temps de nous interroger ! Suis-je laissé(e) pour compte? Mais je ne suis abandonné(e) que si je m’abandonne ! Il n’y a qu’avec moi que je vais passer toute ma vie ! Donc, comment ai-je décidé de me traiter? En d’autres termes, puis-je essayer d’habiter ma solitude en étant un bon compagnon, une bonne compagne pour moi? De quoi dépend ma valeur? Ce moment de solitude, je peux l’utiliser pour me reconnecter à moi-même. J’ai la possibilité aussi de mettre à profit ce passage obligé pour me restaurer si j’ai été blessée, et me reconstruire un cocon.
Cultivons la bienveillance !
Loin de moi l’idée d’affirmer que la vie de célibataire soit la panacée mais elle peut être tout aussi enrichissante qu’une vie à deux ! À condition d’abord que tu te témoignes du respect et de l’attention. Oui, à toi, sans attendre ! Comment? En te préparant de vrais repas ( pas le plateau télé de base, le comble du mépris de soi ! ) En dressant une vraie table, en t’achetant des fleurs, en prenant soin de ta maison… Ne dit-on pas s’occuper de son intérieur? Et surtout en étant bienveillant(e) à ton égard. Nous n’avons que trop l’habitude de nous dévaloriser !
Donnons-nous du plaisir
Je sais, certains vont ricaner mais… prenons soin de notre corps pour que notre âme ait envie d’y rester. Massages, yoga, balades… essaie tout ce qui peut rallumer l’étincelle dans tes yeux. Jouis de ta liberté ! Vivre seul(e), c’est aussi avoir la latitude grisante d’aller au cinéma quand tu veux, de rentrer chez toi lorsque tu le désires… Profite de ces moments ! Et puis… cultive tes passions, tes centres d’intérêt… Tout ce à quoi souvent tu t’es obligé(e) à renoncer. Ose ce que tu n’as jamais cru possible de faire. C’est le moment ! Fréquente tes proches, tes amis, tous ceux qui te mettent en joie, te font rire… Ca y est, là tu es bien… Alors, surtout prends-en conscience, cultive l’instant !
Sortir de la solitude et attirer la bonne personne
Rassure-toi, la bonne personne pour toi, tu vas finir par la croiser ! À condition de lâcher cette attente effrénée, en ayant juste envie de te laisser surprendre par la vie. En retrouvant des vibrations hautes. Au-delà des recettes toutes faites, une chose est certaine : si tu abordes les autres dans un état de manque, dans la négativité, tu vas les faire fuir ! Donc attends d’être dans la bonne énergie, même si ça te prend du temps, ralentis ! Ta solitude sert aussi à retrouver le sourire. Il faut juste changer de perspective. Tu ne me crois pas? Essaie d’habiter entièrement cette solitude et tu te surprendras à la trouver épanouissante ! Je sais, je suis provocatrice !
Et toi? comment vis-tu ou as-tu vécu tes moments de solitude? Partage tes réflexions dans les commentaires !