7 freins à l’authenticité
Je ne sais pas si tu es comme moi, mais j’ai parfois l’impression d’être dans le mauvais film : d’être prisonnière d’un sketch (dans le meilleur des cas !) ou d’une scène tragique que je ne maîtrise pas. D’être complètement à côté de ma vie en fait. Pourquoi? Parce que dans ces moments-là, je ne parviens pas à être authentique. Ça t’est arrivé n’est-ce pas? Alors voici une liste de 7 freins à l’authenticité. Il y en a sûrement d’autres. Ce sont les miens mais je gage que tu pourras t’y retrouver !
Qu’est-ce que l’authenticité?
L’authenticité, c’est la capacité d’être conforme à sa vérité. De se montrer à l’autre dans sa sincérité . C’est aussi avoir le courage de ses engagements. Facile à dire, moins à faire. Car la vie nous présente bon nombre de situations où nous n’allons pas nous montrer authentiques, quitte à le regretter amèrement. Ces moments où nous nous coupons de nous-mêmes, où nous ne nous sommes pas fidèles. La conséquence : un sentiment d’inconfort personnel et l’impression de s’être menti et d’avoir menti aux autres. J’ai eu l’occasion de vivre cela récemment, ce qui m’a permis de lister 7 freins à l’authenticité. Regarde si tu t’y reconnais.
1. Obéir à ses conditionnements
Le premier des 7 freins à l’authenticité. Toute la vie, inconsciemment ou non, nous nous prenons en flagrant délit d’obéissance. Nous répétons inlassablement ce que nous a inculqué notre éducation. En Analyse Transactionnelle, on parle de croyances limitantes ou encore de drivers. Ce processus quasi-automatique se déclenche et nous rejouons inlassablement la même scène. Moi par exemple, on m’a appris à être forte. Je ne vais donc pas demander l’aide dont j’ai besoin. Mieux : je vais être spontanément un peu méprisante envers ceux qui osent le faire. Conséquence : je ne punis que moi-même ! Je n’exprime pas mon besoin et je découvre amèrement qu’une fois de plus, je vais devoir me débrouiller seule ! Je ne suis pas authentique puisque je ne dévoile pas ma vulnérabilité. Bien sûr, il y a d’autres drivers : Tu peux aussi avoir appris à être gentil.le, rapide, parfait.e, à faire des efforts… et à ne pas exprimer ce que tu veux vraiment.
2. Être en dépendance affective
Conséquence directe d’une blessure de l’enfance … Si je n’ai pas été désirée, si j’ai eu l’impression que mes parents étaient indifférents ou simplement trop occupés pour prendre soin de moi, je peux avoir développé une insécurité affective. J’ai un besoin intense que les autres m’aiment. Pire, je ne peux m’aimer ou aimer la vie sans m’assurer sans cesse des sentiments des autres à mon égard. À lire ou à relire, l’excellent ouvrage de Lise Bourbeau Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ! Je vais entrer dans le désir de l’autre et me suradapter sans même m’en apercevoir et accepter ce dont on je n’ai pas envie. Quoi de moins authentique? Alors qu’il suffirait juste de dire « non » ! Or, comme le dit mon amie Kenza Pace, « non est une phrase complète ! « . Nul besoin de justification si on affirme ce qu’on souhaite ou ce qu’on refuse, mais avec respect !

3. Ne pas exprimer ses limites
Il est vrai qu’il faut d’abord les connaître ! Parfois, on a tellement l’habitude d’aller jusqu’au bout du supportable, qu’on n’écoute pas les signaux qui s’allument et retentissent dans notre corps et dans notre coeur. Jusqu’à s’en rendre parfois malades ! Conclusion : on accumule fatigue, rancoeur, colère, tristesse. On se laisse envahir par toutes ces émotions négatives en « prenant sur soi » (ça aussi, on l’a appris ! ). Jusqu’à ce qu’on éclate pour un motif bénin : on sur-réagit, on est dans le trop. Et là, on paye cher de ne pas s’être montré authentique. De ne pas avoir dit « ça ne me convient pas ». D’avoir continué sans s’interroger sur ce qui était juste pour nous et ce que nous nous laissions imposer…
4. Ne nommer ni ses besoins ni ses demandes
La communication non violente nous y invite, en nous mettant une fois de plus en total désaccord avec notre éducation. Sommes-nous capables de nous recentrer pour nous écouter vraiment? Par exemple, nous savons si nous avons besoin de solitude, de silence ou au contraire de proximité (la liste est loin d’être exhaustive!). À court terme, ne pas en tenir compte nous évite le conflit avec ceux à qui nous tenons le plus. Mais sur la durée? Oser dire clairement ce que l’on ressent et ce que l’on veut constitue la deuxième étape. Libre à l’autre après de ne pas accéder à notre demande. Au moins nous serons fixés ! Mais cela demande du courage et il faut bien admettre que nous en sommes souvent dépourvus pour acheter la paix sociale ! Pourtant si nous voulons être authentiques, il va bien falloir en passer par là !



5. Se leurrer sur la réalité
Bien difficile de définir la réalité ! Mais il faut bien admettre par moments que le film que nous nous sommes raconté n’est pas celui de notre amoureux ou de nos proches. Et on s’en aperçoit quelquefois avec stupeur ! On pensait avoir la même vision du couple alors que pas du tout ! Tu as sûrement des exemples en tête ! Sans formuler de généralités superficielles, on peut constater que là où les hommes restent dans la littéralité, les femmes ont tendance à échafauder des scénarios à l’infini jusqu’à se perdre dans un océan de suppositions. Jusqu’à se retrouver dans deux réalités parallèles et ne plus être vrais ni l’un ni l’autre. La seule solution que j’ai trouvée même si je l’oublie encore trop souvent : couper le film, m’en tenir aux faits et freiner mon goût pour l’analyse. Le prix de la sérénité !
6. Vouloir tout maîtriser
Soyons francs ! Le contrôle nous rassure ! Suivre une ligne directrice en fonction de nos aspirations, de nos valeurs et même de nos rêves donne bien sûr du sens à notre existence. Mais jusqu’où allons-nous? Est-il nécessaire de s’obstiner quand les faits, la personne que nous aimons, tout nous dit que nous sommes dans une impasse? Reconnaître que nous avons pris la mauvaise route nous permet d’avancer. Être authentique, ce n’est pas continuer malgré les vents contraires. C’est reconnecter notre capacité d’adaptation qui nous permet d’évoluer et non de nous enfermer dans des habitudes de vie, des certitudes confortables, un chemin tout tracé. Être authentique, c’est parfois avoir le courage de faire marche arrière et d’interroger à nouveau nos fondamentaux. Nous serons ainsi plus en accord avec notre nouveau moi. Difficile? Certes mais à l’évidence libérateur !
7. Ne pas faire confiance
Quand on est en conflit de loyauté vis à vis de soi-même, qu’on ne s’est pas respecté et qu’on n’a pas respecté l’autre, on perd la confiance. En soi tout d’abord. Et on se demande avec inquiétude s’il va être possible d’être à nouveau authentique. Il est alors nécessaire d’aller chercher au fond de soi ses qualités les plus profondes, de se rappeler toutes les fois où l’on a été en accord avec soi-même, où l’on a été content de soi. En l’autre ensuite. Avoir foi en sa capacité de nous comprendre, de nous accepter telle que nous sommes et d’envisager une relation vraie. Comment? Reste à en définir les modalités ensemble. En gardant l’espoir !
Je t’ai partagé aujourd’hui 7 freins à l’authenticité. T’y reconnais-tu? En as-tu d’autres? Fais m’en part dans les commentaires !
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